Road Book n°19

Jeudi 6 janvier : Après une brève escale réparatrice à Catamarca nous rejoignons La Rioja pour une escale tout aussi brève (compagnie Andesmar, 44 pesos, 2 heures). Point de chute : la Pension 9 de Junio (110 pesos la double avec clim et sdb privée, wifi mais ni petit déj ni cuisine). C’est cher, il fait une chaleur effroyable et il semble que La Rioja ne soit finalement pas le point de départ le plus simple pour la visite des parcs Talampaya et Ischigualasto, nos deux objectifs du moment.

Vendredi 7 janvier : Rebelote. Bus pour San Augustin del Valle Fertil dit Valle Fertil pour faire plus simple (compagnie Vallecito, 36 pesos, 4 heures). Sur d’hasardeux conseils nous choisissions l’Hostal del Cerro comme base arrière (30 pesos/p en dortoir, cuisine à dispo et petit déj) et réservons la balade pour le lendemain aux deux fameux parcs (Agence Turismo Vesa, 150 pesos/pers). N’ayant peur de rien nous irons aux deux dans la journée (Talampaya et Ischigualasto distants de Valle Fertil respectivement de 125 et 75 km).

Samedi 8 janvier : 7 heures, début du marathon des parcs. Première destination le parc Talampaya (entrée 80 + 40 pesos/p). Situé dans la province de La Rioja. L’immense Talampaya fascine par ses grandes parois « cathédrales » et son impressionnant canyon au fond duquel il est possible de déambuler, d’admirer les arbres algarrobo et de tester l’écho. Le vent et l’eau ont modelé une œuvre originale… on se sent plutôt petit.

Canyon de Talampaya

Gogo gadget au tube !

D’autres photos du Parc Talampaya : ici.

L’après midi est consacré à la visite du parc Ischigualasto (70 pesos) qui fait parti du même ensemble géologique que Talampaya mais se trouve lui dans la province de San Juan. On appelle aussi Ischigualasto « La vallée de la Lune » (encore une) du fait des paysages gris étrangement vallonnés observés par endroits. Sur ce site ont été découverts les plus anciens squelettes de dinosaures connus à ce jour… et en quantité. Des couches géologiques datant d’il y a environ 200 millions d’années (période triasique) sont visibles et conservées du fait de la quasi absence de précipitation. La végétation se fait quant à elle plus que rare… et les formations géologiques observées sont plutôt étranges. La visite est fortement encadrée. Elle se fait en véhicule, à la queue leuleu avec arrêts imposés. Malgré le carcan les lieux sont grandioses. Notre guide a un argument phare qui répond à toute demande d’explications : « des conditions particulières de température, de pression et d’humidité ».

Le terrain de pétanques d'Ischigualasto

We all live in a yellow submarine

D’autres photos du Parc Ischigualasto : ici.

Dimanche 9 janvier : Dans cette région où il pleut si peu, le ciel nous gâte ! Pluie sans discontinuer pendant des heures. Le lit d’Antoine prend l’eau par l’ampoule du plafonnier… ça tombe bien on avait prévu de mettre les voiles aujourd’hui. Arrivés à San Juan (compagnie Vallecito, 43 pesos, 4 heures) il est trop tard pour partir vers Barreal directement. Nous ne tergiversons pas 107 ans et faisons halte à l’hôtel le plus proche de la gare, El Hispano-argentino (120 pesos la double, clim, sdb privée et petit déj’).

Lundi 10 janvier : Départ pour Barreal à 8 heures (compagnie Triumfo, 44 pesos, 4h30). Arrivés à destination nous prenons à pied la direction du camping municipal. Le village de Barreal nous semblait petit… il l’est mais sans oublier d’être étendu. Une cuadra (pâté-de-maison) ici équivaut à près de 10 cuadras en ville ! Il est midi, nos sacs sont un brin lourds… c’est suant et ratatinés que nous rencontrons Flor et Gonzalo, un couple argentin de Buenos Aires, qui peine aussi sacs aux dos. Ils sortent du camping municipal, il n’est pas top et il n’y a plus un pouce d’ombre. Le plus naturellement du monde nous nous mettons en quête d’un autre camping tous les 4. Quelques centaines de mètres, discussions, attente, extase devant très bel étalon (sans jeu de mot, hein), et un taxi nous dépose au camping El Montañes (10 pesos/j/p).

Destrier au béret

Impeccable ! Vue imprenable sur la pré-cordillère, un peu d’ombre, quasi personne, et Lili et Sebastian les jeunes proprios sont adorables. Les tentes installées, nous partons avec Flor et Gonzalo voir le Rio Pato dont tout le monde nous parle. Il fait si chaud qu’un petit bain serait le bienvenu. Mais surprise, en lieu et place d’une eau claire et limpide nous trouvons un torrent chocolat… peu importe !

Antoine aux prises avec un torrent de boue

Si on nous voyait !! des gosses dans un toboggan… (la vidéo)

Mardi 11 janvier : Dès 8 heures les degrés montent dangereusement à l’intérieur de la tente. Debout ! Au petit déj, découverte des semitas, sorte de petits pains de farine brune. En fin de journée, le remis (taxi) qui nous a conduit jusqu’ici hier passe nous prendre pour nous mener au parc El Leoncito (300 pesos en tout). Nous nous arrêtons d’abord sur la Pampa del Leoncito, une immense étendue argileuse correspondant à l’asséchement d’un lac. En fin d’après midi le vent est toujours au rendez vous rendant le lieu particulièrement propice à la pratique du char à voile. Attention ça décoiffe ! Malheureusement nous n’aurons pas la chance de nous essayer à ce petit jeu là… par contre le « 100 mètres vent dans le dos » ça se tente !

Pampa del Leoncito, rattrape moi si tu peux

A l’intérieur du parc, une brève balade nous mène jusqu’à une jolie cascade… mais attention au puma !!

Si tu vois un puma...

Mais le temps fort de la journée nous attend à l’observatoire astronomique Felix Aguilar. La pollution lumineuse est extrêmement faible et cette fois ce n’est pas la pleine lune. Nous partons visiter le ciel étoilé.

L'invitée de la nuit

D’autres photos du Parc El Leoncito : ici.

Mercredi 12 janvier : Bulle au camping, nous profitons de la tranquillité des lieux à peine dérangée par les « leon » de quelques paons. Nous apprenons à jouer à l’Eskoba, un jeu de carte très argentin et prenons le pli du mate, cette boisson chaude que boivent les argentins dès qu’ils ont deux minutes, préparée dans une calebasse ou autre et partagée par le biais d’une bombilla (la paille métallique qui évite de manger des herbes). Il fait tellement chaud que l’ordi semble en avoir pris un coup dans les pixels, une grande bande blanche barre désormais l’écran.

Ciel de camping

Jeudi 13 janvier : Bulle toujours, la chaleur ne pousse pas à la suractivité ! Mais refaire le monde en compagnie de Flor et Gonzalo, n’est-ce pas génial ? Et ce soir ils ont décidé de nous apprendre l’art et la manière de l’asado, grande spécialité argentine.

Préparation de l'asado, Gonzalo aux tisons

Vendredi 14 janvier : Flor et Gonzalo reprennent la route. Très chaleureux abrazos. A très bientôt à Buenos Aires.

Gonzalo et Flor

Notre bus à nous est à 3 heures du matin… patience.

D’autres photos de Barreal : ici.

Samedi 15 janvier : Il est 7h30 quand nous arrivons à San Juan et à 8 heures nous sommes de nouveau dans un bus direction Mendoza, la capitale du vin argentin (Autotransportes San Juan, 45 pesos, 2 heures).  Nous nous laissons tenter par le dortoir le moins cher de la ville, la Casa del Sol (25 pesos) où nous  faisons la connaissance d’un sympathique groupe de frenchies (nous apprendrons plus tard que cet hostal n’est pas du tout « agréé »).

Dimanche 16 janvier : La Casa del Sol,  ne paie pas de mine, normal à ce prix là, l’ambiance est très décontractée. Je vous le donne en mille, il est plein de français, d’israéliens… et de puces, dont fera les frais le malheureux Julien.

Nous prévoyons une soirée crêpe et nous mettons en quête d’ingrédients en arpentant la ville désertée. « Carrefour » nous sauve la vie. Grâce à une bouteille de cidre Emilie et moi nous découvrons voisines d’enfance… et même un peu plus. La vie nous a donné mille occasions de se rencontrer mais on a attendu Mendoza !

Mendoza, plaza de la Independencia

Lundi 17 janvier : Le changement d’hôtel s’impose, pas très envie de réitérer l’expérience « puces ». Nous voilà au dortoir de la super chouette Casa Pueblo (40 pesos, petit déj’, wifi, cuisine grande et fonctionnelle, ensemble très propre et très coloré). Pour la soirée nous retrouvons Alex et Georges, de retour de Santiago et de Valparaiso.

Mardi 18 janvier : Promenade urbaine avant de dîner avec Christophe et sa femme Sylvana, amis d’ami (merci Guillaume de nous avoir permis cette belle rencontre !).

Mercredi 19 janvier : Anniversaire à vélo et à vin. Nous nous lançons aujourd’hui dans la très classique tournée des bodegas à vélo. Préférant éviter les routes encombrées de Maipu nous partons en direction de Lujan de Cuyo. Après une heure de bus de ville nous voilà à Bikintravel, le loueur de vélos (40 pesos) qui s’occupe de nous réserver quelques visites pour la journée. Première bodega, la familiale Bonfanti dont le Malbec nous a fort séduit et qui ne trouvera pas rival aujourd’hui.

Lignes et bouchons

La seconde bodega, Norton est immense… elle appartient désormais à M. Swarovski , l’autrichien producteur de cristal. La bodega Norton est la plus ancienne de la zone, et c’est aujourd’hui le leader de la production argentine de vin. Nous goûtons un Malbec à chaque étape de sa réalisation (cuve, fût, bouteille).

Quelques étirements et zag ça repart

La journée s’achève par la visite-dégustation de Tapiz, une bodega de taille intermédiaire où nous aurons le plaisir en plus du Malbec, de goûter du vin blanc de cépage argentin Torrontes.

La cave de la bodega Tapiz

Belle journée champêtre, piste cyclable ombragée très peu fréquentée, visites personnalisées et très complémentaires. Comment goûte-t-on le vin ? comment vieillit le vin ? Quel vin te plaît à toi ?

Reflet de vignes

D’autres photos de Lujan à vélo : ici.

Jeudi 20 janvier : Fin de Mendoza, en route pour Uspallata (Transporte Uspallata, 22 pesos, 2 heures). Nous nous faisons déposer à l’Hostel Uspallata (Hostelling International, 50 pesos en dortoir, petit déj, wifi, grande cuisine) situé à 6km avant l’entrée du village. Il est bon de respirer l’air de la vallée, il fait doux, il fait vert. Jef nous raconte son incroyable parcours entre Canada et Amérique Latine, Barbara sème de la bonne humeur.

Vendredi 21 janvier : Impossible de quitter l’Argentine sans monter à cheval. Edmio nous emmène en rando, nos fières montures s’appellent Picahueso et Tano.

Deux beaux alezans dans la vallée

Au pied du cerro dont j’ai oublié le nom (3200m) nous attachons les chevaux et grimpons à pied en compagnie de Daniel et Sylvana, deux adorables marcheurs de Mendoza. Au sommet le soleil brille encore alors que des nuages chargés de pluie nous encerclent. Nous rentrerons… humides.

Daniel et Sylvana laissent un mot dans le carnet du mont

La journée s’achève dans la joie et la bonne humeur en compagnie de Daniel, Sylvana et Barbara devant une parrilla.

Barbara, carnivore affamée

D’autres photos d’Uspallata à cheval : ici.

Samedi 22 janvier : En compagnie de Barbara nous allons admirer l’Aconcagua, le géant des Amériques (6962 mètres). Le bus nous dépose à l’entrée du parc (Transporte Uspallata, 14 pesos, 2 petites heures) où nous nous promenons au milieu des fleurs de montagne. Quelques groupes de marcheurs très équipés partent pour plusieurs jours de marche à l’assaut du géant.

L'Aconcagua, très loin, très haut

En longeant les rails qui redescendent du parc jusqu’au point touristique de Puentes del Inca, étrange formation ferrugineuse, nous sommes repérés par une horde de brigands qui se sont rendus maîtres d’une carcasse de bus… à l’attaque !

Le chef des brigands

D’autres photos de l’Aconcagua et de l’attaque du bus : ici.

Dimanche 23 janvier : Nous disons au revoir pour un temps à l’Argentine, mais surtout à Sylvana, Daniel et Barbara… Encore de belles journées partagées. Nous franchissons la frontière chilienne vers 12h30. Cette fois, pas de changement d’heure. Je ne sais plus comment je vis, heure d’hiver ? d’été ? Heure de voyage sans doute.

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8 commentaires pour Road Book n°19

  1. Vanesha dit :

    Pfff toujours un régal d’aller visiter votre blog mais je note qu’il y a du relâchement dans l’air… pourquoi ça s’arrête au 23 janvier ??!
    Enjoy la région des lacs et enjoy tout court ce fabuleux voyage car comme vous dites « Que du bonheur ce voyage » !

    • olivialabas dit :

      C’est vrai qu’on est un peu à la bourre quand même… le soleil du Chili nous laisse peu de répit, comme aujourd’hui il pleut, on se met à la suite.
      Des bises en terres américaines du nord !

  2. Barbara dit :

    C’est super que vous ayez trouvé le temps de raconter tout ça !
    De retour au Québec, j’ai hâte de lire la suite !!! …

    • olivialabas dit :

      On le prend le temps, on va pas se laisser emm… quand même !
      Profite aussi de tes balades et de tes rencontres. Tu penseras à nous de retour dans ta forêt ?
      On t’embrasse fort.

  3. silvana y daniel dit :

    qué bueno es tener noticias de ustedes!!! se ve que la están pasando « copado »!!
    ojalá puedan darse una vueltita por nuestra casa antes de partir hacia…… ¿ya saben?
    besos, abrazos y muuuuuucha suerte!!!!

    • olivialabas dit :

      Gracias por tu mensaje en el blog. El primero en castillano, es copado !! jaja
      Si no pasemos por su casa durante este viaje, daremos una « vueltita » durante el proximo. Nos encantaria verlos de nuevo, en Argentina… o en Francia !
      Un abrazo fuerte fuerte a los dos.

  4. DANIEL SALOMON dit :

    HOLA LINDOS!!! CUANTO TIEMPO HA PASADO!!! HOY VI FOTOS Y ME ACORDE DE USTEDES DOS!!! LES MANDAMOS UN BESO Y ABRAZO GRANDE!!! DONDE ANDAN? DONDE ESTAN?
    ESTAN BIEN? NOS VEREMOS UN DÍA!!!!!

    DANIEL Y SYLVANA!!!! MENDOZA – ARGENTINA

  5. olivialabas dit :

    Hola Daniel ! Hola Sylvana !
    Que placer gigante ver su mensaje ! Desde hace dos meses estamos de regreso a Francia. Hasta ahora no trabajamos y lo pasamos muy bien. Nos gustaria mucho regresar pronto en Argentina, y seguro pasaremos por Mendoza a visitarlos.
    Y ustedes como andan ?
    Un abrazo gigante a los dos,

    Olivia y Antoine

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