Road Book n°6

Samedi 17 juillet : Nous quittons Latacunga pour Riobamba (changement de bus à Ambato) où nous devons partir le lendemain pour le parc national Sangay. Nos indications sont maigres mais nous finissons par atterrir à l’agence Ecuador Eco Adventures. Personne n’est trop au courant mais après quelques coups de fils nous sommes accueillis par Jake dans la maison de Wlady. Wlady s’occupe de l’agence, il est ambassadeur de couchsurfing à Riobamba, la maison de sa famille accueille en fait les touristes de ses tours. Nous ne le verrons que très peu et trouverons toute cette organisation un peu trop « business » sous couvert de copinage… bref.

Dimanche 18 juillet : Départ pour le parc national Sangay vers 9h30, avec 2 bonnes heures de retard. Nos compagnons de voyage sont : Franklin, le guide, son ami Romero, andiniste chevronné, Jake, l’australien qui s’occupe des affaires de Wlady, Jasper le hollandais rencontré au refuge du Cotopaxi cherchant des comparses pour ce trek, et Givenchy, le californien qui a grimpé le Cotopaxi avec Jasper. Nous arrivons à l’entrée du parc Sangay vers 11h30 et démarrons enfin. Après 2 heures dans la mauvaise direction, nous repartons en sens inverse… Le terrain est extrêmement boueux. Vers 16h30 nous atteignons un lieu de campement possible où nous nous installons. Repas et feu de camps.

Accueillis par un arc-en-ciel

Lundi 19 juillet : Lever 5 heures, il y a du givre sur les tentes. Départ 6 heures. Le terrain est toujours aussi humide quoique moins boueux, mais cette fois ça grimpe ! Cette rando me rappelle un petit quelque chose des tourbières écossaises, l’altitude et le dénivelé en plus ! Nous atteignons le pied du glacier de l’Altar vers midi. Le Chimborazo, plus haut sommet d’Équateur, et le Sangay, volcan le plus actif du pays sont en ligne de mire, le temps est splendide.

Le Chimborazo

Les lagunas du parc Sangay scintillent et changent de couleur au fil des heures. Le paysage est vraiment impressionnant.

Le volcan Sangay derrière la Laguna verde

Vers 15 heures nous sommes de retour au campement. Le feu de ce soir sera splendide.

D’autres photos du parc national Sangay : ici. Et aussi la version en anglais de notre trip par Jake d’Eco Ecuador Adventure : .

Mardi 20 juillet : Vu la fine couche de glace sur la tente, la nuit a encore due est fraîche ! Nos duvets sont vraiment efficaces… Aujourd’hui rien ne presse. Grasse matinée bien au chaud puis démontage des tentes. Nous sommes en bas suffisamment tôt pour attraper le bus de midi qui va à Riobamba.

En attendant le bus

Vers 14h30 nous sommes chez Wlady, le temps de refaire les sacs à dos et nous quittons la maison où nous ne sentons pas vraiment des plus à l’aise. Nous trouverons notre havre de paix à l’Hotel Oasis (20 $), parfait pour nous remettre de nos émotions

Mercredi 21 juillet : Lessives et repos en perspective ! Nous en profitons pour visiter Riobamba. Je l’élis « ma ville préférée depuis le début du voyage » : décontract’, active, entourée de magnifiques sommets.

Riobamba dans l'ombre

Un œil sur la ville...

Puis nous nous renseignons sur le train de la Nariz del Diablo… Le trajet n’est plus que très partiel car la voie est en réparation. Et il est désormais impossible de s’asseoir sur le toit… des japonais imprudents s’étant fait décapiter il y a quelques temps (!).

D’autres photos de Riobamba : ici.

Jeudi 22 juillet : J’ai la crève ! Un bon vieux rhume d’hiver. Du coup on poursuit le rythme repos-internet-administratif-skype-thé à la cannelle…

Vendredi 23 juillet : A 13 heures nous sommes dans le bus pour Puyo via Baños. Le décor change du tout au tout, nous perdons plus de 1500 mètres d’altitude et nous retrouvons dans le chef lieu du Pastaza, l’un des départements amazoniens d’Équateur. Au programme chaleur, humidité et moustiques ! Comme une sensation familièrement délicieuse. Hôtel Las Palmas (20 $ avec petit déj). Pluie, pluie, pluie et trombes d’eaux…

Samedi 24 juillet : Carlos Warusha, le chef de la communauté Shuars d’Iwia nous retrouve à l’hôtel à 10 heures, nous allons passer 3 jours dans sa famille (à 35 $ par jour et par personne…). Nous arrivons dans à Iwia vers 13 heures… sous la pluie.

Carlos et nos sacs à dos, l'arrivée à Iwia

Antoine est rapidement intégré à la partie de foot, puis petite ballade en forêt (et en bottes !) avec Carlos.

Le foot, sport roi en Amazonie

D’autres photos de parties de foot à Iwia : ici.

Le soir nous faisons doucement connaissance avec la famille autour du feu dans la cuisine. Ici il n’y a ni eau ni électricité, mais ce soir c’est la pleine lune.

L'autre versant du Sangay

Dimanche 25 juillet : Nous prenons le temps.

Entre deux averses, le linge sèche

Nous discutons beaucoup avec Carlos qui nous raconte les histoires de sa famille. Puis départ pour une ballade de quelques heures mais nous rebroussons notre chemin… ok… à mon tour d’avoir un « estomac de fiotte », des vertiges etc. Après une grande sieste, Antoine joue de nouveau au foot !

Pour me remettre d’aplomb j’ai droit à une décoction d’écorces et à une sorte de purification par le feu et la fumée opérée par Carlos et Maria, son épouse. Au moment de me coucher, je vais beaucoup mieux.

Autour du feu, dans le salon des Warushas

Lundi 26 juillet : Les enfants de la communauté voisine de Vencedores viennent à Iwia, tout le monde se retrouve à l’école. Concours de puzzle avant la partie de foot qui oppose les deux écoles. Iwia gagne 3-1 ! L’après midi, ballade en compagnie de Delfin en forêt… juste avant la pluie. Pour le goûter ce sera larve frite !

Miam, une larve

D’autres photos de la communauté Iwia près de Puno : ici.

Mardi 27 juillet : Il a plu toute la nuit, un vrai déluge, la rivière qui longe la communauté a fortement gonflé et accéléré son débit. Nous partirons vers midi, mais pour l’heure en route pour la communauté de Bellavista où se dispute encore une partie de foot… Sur l’immense terrain détrempé, cette fois Iwia s’incline aux penalties. Vers midi, c’est l’heure du départ, nous traversons la rivière en pirogue cette fois, afin de prendre la ranchera qui nous ramènera à Puyo. Salut les enfants !

A Puyo nous retrouvons la même chambre à l’hôtel Las Palmas…

Voir aussi « Pieds nus chez les Shuars ».

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6 commentaires pour Road Book n°6

  1. La dragonne dit :

    Comment ça illumine mon mercredi !
    C’est beau à lire et à regarder. Il me tarde de vous retrouver.
    Moi aussi je veux jouer au foot ! (les copains de Pat nous ont envoyé par mail les dates des matchs boliviens)
    Des bisous et des boâtes from Parisie

  2. fredonzeweb dit :

    Après les images, les mots… j’adore suivre votre périple. Nous on se prépare pour une famili expédition direction l’atlantique version camping…
    Des bises les schamoureux!

  3. Vanesha dit :

    Comme j’aurais aimé rester plus en Equateur en voyant vos photos… En tous cas, c’est chouette de suivre votre périple !

  4. Polo dit :

    Mes poussinets,
    Jusque là, j’avais pris le temps de vous lire, mais j’avais pas encore pris le temps de vous le dire : je kiffe ce que vous faites, je kiffe où vous êtes, je kiffe ce que vous êtes, je vous kiffe quoi…
    Plein de bécots from Brooklyn,
    Votre Polo

  5. S. dit :

    Pas mieux. Le meilleur moment de la journée : la pause casse-croute à vous lire et à vous suivre. Un pur régal, merci et grosses bises à tous les deux !

  6. olivialabas dit :

    Coucou à tous ! ça fait super plaisir de lire vos commentaires. On vous embrasse et on souhaite bonnes vacances à ceux qui partent, bon courage à ceux qui restent. On va quant à nous essayer de continuer sur la même lancée !
    A très vite…

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